Cela fait maintenant un peu plus de deux mois que je suis revenu à New York, grâce à mes parents j’ai de quoi me loger, je dois reprendre mes repères, retrouver quelques amis d’enfance et aussi m’en faire des nouveaux ! Pas toujours évident dans mon cas, cela signifie quelques jours de souffrance pour pouvoir sortir un peu plus le soir. De Montréal, j’ai ramené Oréo le chat, j’aime la compagnie de cette boule de poil qui quand je suis cloué au lit vient me faire des câlins. Quand on passe des heures au lit seul, une petite bête de compagnie fait un bien fou !
Hier je suis resté chez moi, j’ai un bouquin à traduire, un petit boulot ponctuel, j’aimerais bien trouver quelque chose d’un peu plus sérieux, mais bon c’est mieux que rien, comme on dit. Et hier j’ai pu échanger avec ma petite amie, oui c’est assez particulier, je suis en couple, mais avec une personne que je n’ai jamais vue, enfin à part en photo. Le destin a fait que je suis revenu dans ma ville natale, ou cette jolie demoiselle se trouve… Hors je n’ai toujours pas eu le courage de lui demander une rencontre, elle connaît bien sûr ma maladie, elle sait que cela m’handicap, que je me déplace qu’en béquille. Mais entre le savoir et le vivre en vrai, cela me fait terriblement peur.
Mais je ne vais pas pourvoir fuir viva eterdam… Alors hier j’ai osé lui demander si elle était disponible pour boire un café. Cela me stress, mais au moins j’aurais osé. Je sais qu’elle est serveuse, alors je lui ai donné du rende-vous en début d’après-midi pour que cela soit plus facile pour elle, moi je ne suis pas tenu avec le temps. J’ai enfilé un jean noir sobre, avec un simple T-shirt et une veste en jean. Je glisse mon bonnet sur la tête et sors de mon appartement percher sur mes béquilles pour me rendre dans un café du centre-ville. Il ne fait pas trop moche, mais je l’attends quand même à l’intérieur ne voulant pas être exposé au fumé de clope. Je m’assois à l’une des tables et attends un peu stresser.