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| Sujet: Premier cour ( LIBRE) Jeu 14 Oct - 7:59 | |
| Le cours de littérature. Certainement l'un des préférés d'Anna. C'était donc par la littérature qu'elle allait commencer.Elle avait essayé de retenir le plan du lycée afin d'éviter de le ressortir devant tout le monde et de se faire plus remarquer. Le cours se déroulait dans le bâtiment 3. Et Anna le repéra rapidement grâce à un énorme chiffre noir peint sur le mur blanc. Plus elle avançait, plus les battements de son cœur accéléraient et avaient des ratés. L'anxiété la gagnait très très rapidement. Et lorsqu'elle franchit la porte à double battants, elle se demanda si ses jambes allaient tenir le choc.
La modeste salle de classe semblait assez accueillante. Modeste, mais chaleureuse. La plupart des élèves étaient déjà assis dans la salle. Certains levèrent les yeux sur elle, les baissant presque automatiquement, d'autres la dévisagèrent avides...
*Bon...*
La jeune femme prit exemple sur deux filles qui avaient accroché leurs vestes sur les patères et s'approcha du bureau du professeur, déjà présent, lui tendant la feuille d'émargement qu'on lui avait donné à l'accueil.
*M. Mason* lut-elle.
Le professeur la dévisagea et Anna rougit tout simplement. Pour la première fois... devant tout le monde...
*Jolie première impression, Anna!* |
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| Sujet: Re: Premier cour ( LIBRE) Sam 16 Oct - 12:16 | |
| L'école n'avait jamais vraiment été ma meilleure amie. Ce n'était pas vraiment mon délire, de rester assis pendant des heures devant un prof qui ressemblait au père noël, à un lutin ou à une allumette, et de l'écouter parler d'un air passionné. D'ailleurs, je m'étais toujours demandé comment ils faisaient, tous ces gosses de riches, pour ne pas leur filer des tartes. Ils avaient surement reçu une grosse leçon sur le respect quand ils étaient petits. Je l'avais reçue, moi aussi, mais je m'étais malencontreusement endormi au beau milieu. La seule chose que j'aimais, c'était les pauses. Les pauses clopes restaient toujours des moments forts en émotion. Et oui, il fallait bien s'amuser dans un endroit où tout le monde vous prend pour un con parce que vous avez eu le malheur de vous endormir une fois en cours de maths (ne partez pas trop vite en besogne, ce n'est pas pendant cette heure là que nous avons reçu la leçon sur le respect).
C'est donc d'un air renfrogné que je me levai ce matin là. Je dois avouer que même avec les trois joints que j'avais pris pour faire passer la nouvelle, je n'arrivais toujours pas à me mettre dans la tête que je devais aller en cours. Mais j'étais obligé d'y assister, car ma mère n'était pas foutue de se déplacer dans le bureau du proviseur quand il lui demandait un rendez vous à cause de mes trop nombreuses (à son goût) absences. Je me devais donc de lui épargner ce tracas et de bouger mon postérieur jusqu'à une chaise, en attendant patiemment que la sonnerie retentisse afin de pouvoir sortir fumer. En sortant de chez moi, je m'aperçus que mon sac ne contenait qu'une pochette, un stylo, trois paquets de clopes et du shit. Tant pis, celà suffirait amplement.
Je devais me rendre en littérature. Quoi de plus inutile, mis à part la philo, peut-être ? Mais il le fallait. Mes jambes me conduisirent sans mon accord jusqu'à ma salle de cours, laquelle ne semblait pas aussi pittoresque que celles qu'on avait l'habitude de voir. En passant la porte, j'aperçus la nièce de Gabrielle Solis, Anna, rougir comme une tomate au bureau du prof. Je ne savais pas vraiment si c'était par pure timidité ou parce qu'elle avait fait une bourde, mais il n'empêche qu'elle rougissait. J'avais un peu mal au cœur pour elle. Il n'y avait pas longtemps qu'elle avait emménagé ici, et elle était déjà plus gênée que les petites poufs qui s'apercevaient qu'elles n'avait pas parfaitement accordé leurs chaussures à leur élastique à cheveux. Mais elle avait quand même l'air sympa, je me sentais donc dans l'obligation de lui "venir en aide". Pour une fois que je pouvais quelque chose pour quelqu'un. De plus, elle semblait en avoir fini avec le prof. Je m'approchai donc doucement d'elle, et affichai un sourire qui était très rare de voir sur moi lorsque je me trouvais dans ce lieu maudit qu'est le lycée.
_Bonjour Anna. J'habite près de chez toi, au cas où tu ne m'avais jamais vu. Tu sais, quoi que tu ais fait, tu as toi au moins un QI supérieur à celui d'une pierre, ce qui n'est pas donné à tout le monde dans cette salle, dis-je en posant mon regard sur les pauvres filles qui avaient leurs yeux rivés sur leurs miroirs, la bouche en cul de poule et les garçons qui n'avaient rien d'autre à faire que de contempler leurs muscles. Viens, on va s'asseoir.
Je ne lui laissai pas vraiment le temps de répondre et me dirigeait vers une place du fond, mais pas non plus trop au fond. Il ne fallait pas être pris pour un cancre dès son arrivée, c'était très mal-venu ici. Et les places du fond étaient réservées aux cancres. Du moins, d'après les idées que les gens se font... |
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