Une après-midi entre amis. (Pv June)

En général, lorsqu’Anthony travaillait jusque tard dans la nuit, il en profitait pour se reposer l’après-midi, mais aujourd’hui, le soleil tapait fort. Ce serait quasi meurtrier de ne pas en profiter, rester à dormir alors que le soleil vous appelle, ce n’est pas une option. C’est pourquoi il avait enfilé son bermuda et t-shirt, après une paire de basket et des lunettes de soleil il prit son téléphone et appela June, sa meilleure amie, sa confidente, pour une petite sortie en ville. Enfin, plus précisément dans l’un des magasins préféré d’Anthony, le McMay’s. Un de ces magasins super chic, où tout est cher et où les vendeuses vous bichonne. Champagne à volonté, petits fours et autre folie du genre. Bien sûr, ce n’est pas le genre d’endroit où l’ont peut entrer comme ça, pire qu’une boîte de nuit. Mais Anthony avait eu la « chance » d’être sorti durant un petit moment avec l’une des vendeuses, et ils sont restés bons amis, par la force du hasard et de la chance, cette petite vendeuse a fini patronne. A présent, elle dirige donc la grande ligne McMay’s. Dans ce magasin qui ferait pleuré son banquier, il est toujours le bienvenu, et on l’accueil en l’appelant par son prénom. Une sorte de prestige non négligeable. Lui qui rêve d’être connu, c’est déjà un premier pas. Au moins, il est connu par les vendeuses et vendeurs du McMay’s.

Le jeune homme passa donc chercher June, puis, c’est ensemble qu’ils se rendirent dans ce grand magasin qui le fasciner tant. Anthony n’aimait pas tant que ça fait les boutiques, c’était même une tare en soit, mais ce magasin là était l’exception à la règle. C’était le seul endroit où il avait l’impression que tout était permis et que rien ne pouvait l’empêcher d’atteindre la folie. Une folie passagère, qui durait en général entre une à deux heures. Mais c’était une sensation agréable non négligeable.
Ils arrivèrent donc au porte de ce magasin qui sentait la luxure à dix kilomètres. Deux étapes s’offrait à eux, le premier pour les vielles dames puant le parfum Chanel n°5, et à l’étage, la jeunesse, la folie. Tout ce dont avait besoin Anthony. Arrivés là où la folie pouvait enfin opérer, le jeune homme se saisi déjà d’une veste en cuir qu’il avait repéré en vitrine puis se tourna vers la jeune fille.

- Alors, qu’est-ce que tu racontes de beau ?

Anthony se laissait porter dans les rayons du magasin, même si il n’était pas très riche il aimait de temps en temps lésiné sur d’autres bricoles pour s’offrir une veste hors de prix par exemple. Il regarda son amie, celle-ci confirma sa pensée en lui disant qu’elle était belle. C’était donc décidé, il la prendrait. 200 € de moins sur le compte en banque. Anthony n’était pourtant pas quelqu’un de matérialiste mais il aimait se faire plaisir de temps en temps.
Une question lui vint cependant à l’esprit, il évoqua Kyle, June y avait fait allusion plusieurs fois et il était curieux de savoir où s’en était.
June ne répondit pas à la question et lui indiqua ensuite une vendeuse qui semblait le déshabillé littéralement du regard. Anthony fit un léger sourire puis regarda son amie.

- Tu crois qu’elle me filerait une réduc’ sur la veste ?

Il n’attendit même pas la réponse de June et se lança à la rencontre de la jeune femme qui semblait déjà rouge rien que par le fait que le jeune homme aille l’aborder. Il lui sortit un beau baratin qui la fit immédiatement défaillir. Il l’invita ensuite à boire un verre mais celle-ci refusa par politesse. Ils discutèrent ainsi pendant une dizaine de minutes puis il revint auprès de son amie muni d’un large sourire.

- Elle me fait 50 % ! Fit-il enjoué

Après avoir accompli sa mission de la journée, il proposa à June d’aller boire une coupe de champagne et de s’asseoir un peu sur les petit fauteuils en cuir.
Ils se trouvait juste à côté. Une hôtesse leur amena le champagne sans même qu’ils ne le demandent, Anthony bu une gorgée puis regarda son amie.

- Alors, tu ne m’as pas répondu. Kyle et toi ?

Anthony était plutôt fier de lui bien qu’il n’aimait pas particulièrement se servir des gens, il se rassurait en se disant que ça en valait la peine. Après tout, demandé autant pour une veste s’en était presque criminel. Mais le jeune homme aimait les belles choses et il n’était pas encore prêt à se priver tout ça parce que les moyens ne suivait pas. C’est alors que son amie lui demanda son secret, grand plaisantin il posa sa main sur son épaule et lui lança un large sourire.

- Je te raconterais, quand tu seras plus grande…

Il se mit à rire bêtement puis c’est ainsi qu’ils se rendirent jusqu’aux fameux fauteuils en cuir, plus que confortable. Tellement confortable qu’on pourrait y passer sa journée dessus. La question qui lui avait brûlé les lèvres, la curiosité qui l’avait emparé fut estompé par la réponse de June. Il arqua un sourcil puis finit par esquisser un sourire. Il savait à quel point elle était attaché à Kyle et qu’elle avait longtemps espéré ce moment. Il était donc très content pour elle, c’était même lui qui lui avait conseillé d’y aller direct, être cash lui avait-il dit. C’est vrai que lui n’était pas du genre à tourner au tour du pot, il disait ce qu’il pensait au même moment. Il ne cachait pas son attirance, voulant éviter de perdre du temps et au final de passer à côté d’une belle histoire.
Semblant plongé dans les confidences de June, le jeune homme s’enfonça dans son siège puis posa son verre sur la petite table à côté de son siège puis il plongea son regard dans celui de la jeune fille.

- Et alors…Comment il a réagit ? Demanda t-il curieux

Anthony commençait à s’impatienter, June le faisait languir comme jamais. Passant d’un sujet à l’autre comme si de rien n’était ce qui lui tira un regard interrogatif. L’air de se demander si c’était une blague. Finalement June fini par lui expliquer ce qu’il s’était passé entre elle et Kyle. Il faut dire que la jeune femme lui en avait souvent parlé, d’où sa curiosité. Il voulait connaître la fin mot de l’histoire. C’était comme une série, tous les jours des nouveaux événements s’ajoutait et il ne fallait surtout pas perdre le fil au risque de ne plus rien comprendre.

Le jeune homme lui lança un sourire franc, content pour son amie que les choses se déroulent enfin comme elle l’avait espéré. Comme quoi, il ne faut pas perdre espoir, des choses bien peuvent arrivé sans même que l’on ne s’y attendent.
La question fatidique fût posé, sa vie amoureuse ? Elle était quelque peu chaotique. Il n’avait pas encore dit à son amie qu’il avait croisé et discuté avec le mari de Scotty, il faut dire que, malgré les apparences, ça l’avait pas mal perturbé. Il s’était remémoré la façon dont il l’avait lâchement quitté, les événements qui ont suivi, sa fragilité avait prit le dessus. Il s’était rendu compte qu’au final, il n’avait pas beaucoup avancé, sentimentalement parlant. Il était encore comme un gamin immature, incapable de faire les bons choix. Peut-être, qu’en fait, il était condamné à être un de ces garçons volages qui ne trouve jamais personne avec qui partager sa vie, avec qui être heureux tout simplement.

- Nulle part. Je…

Anthony soupira, las. Il avait l’impression que tout le monde avancé, sauf lui. June était amoureuse, Scotty avait trouvé l’homme idéal. Même son ex copine a qui il aurait pu donné la lune, il avait appris récemment qu’elle avait mit le grappin sur un autre homme et qu’elle était prête, cette fois, à se marier. Un coup de poignard s’était planté dans le cœur d’Anthony mais il n’avait rien laissé paraître. Il n’avait d’autre choix que de vivre avec.