Une rencontre ... (Pv Lenna)

Le réveil d’Anthony sonna à 7h20, c’est difficilement qu’il se leva pour atteindre son réveil qui commençait sérieusement à l'insupporter. Il atteint enfin la salle de bain après avoir failli se ramasser dans les habits trainant sur le sol. Comme à chaque fois, il se dit que ça attendra le lendemain.
Il se glissa sous la douche, laissant couler l’eau bouillante sur son corps frissonnant. Après près de 20 minutes à laisser couler l’eau, il sortit et mit une serviette au tour de sa taille pour ensuite se diriger vers la cuisine où il prit un petit déjeuner rapide. Il alla ensuite enfiler ses habits à savoir, un jean légèrement délavé, un t-shirt blanc uni ainsi que sa veste en cuir noire.

Il était 7h45 à sa montre lorsqu’il se décida enfin à partir de chez lui, heureusement, le bar n’était pas très loin de chez lui. A 10 minutes en voiture à vrai dire. C’est donc au volant de son petit bolide qu’il arriva à son travail. Quelques lèves-tôt attendait déjà devant le bar pour avoir leur petit café corsé du matin. Anthony les salua puis ouvra la grille pour les faire entrer. Sans perdre de temps, il jeta sa veste dans la réserve qui se trouvait derrière le bar puis il commença à faire couler le café et prépara quelques tartines. Les premières commandes arrivèrent, il n’était pas rare qu’Anthony doivent se rendre dans la réserve où, se trouvait une petite cuisine, et qu’il doive préparer quelques omelettes ou autres petits plats que ce soit pour le petit déjeuner ou pour le midi. Il n’y a que le soir où la cuisine n’offrait pas de ses services a part quelques apéritifs. Le jeune homme devait avouer qu’il préféré y travaillé le soir, c’est à ce moment où l’ambiance était à son comble et où les rencontres pouvaient s’opérer. La journée en général c’était assez calme.

Après une heure de service, entre le café et les tartines, le bar était assez calme, deux trois personnes étaient à l’intérieur tandis que d’autres prenaient leur café au soleil. Anthony, muni de sa cafetière, s’approcha d’une jeune fille pour le lui servir. Il lui lança un sourire et se décida à l’aborder. Lui qui était très sociable aimait aborder et connaître de nouvelles personnes.

- Voilà votre café… Vous êtes nouvelle par ici, non ?

Une entrée en matière assez faible mais qui avait su faire ses preuves. En général, c’est une phrase assez bateau et qui ne mène à rien, mais venu d’Anthony, ça fait toute la différence.

Anthony sourit à la réponse de la jeune fille. Il aimait les gens qui n’avait pas peur de l’inconnu, les gens qui était capable de voir le monde sans être buté sur des principes à la con qui bouffe l’oxygène de tout à chacun. C’est vrai, il devait avoué qu’il y a quelques années lui aussi avait tout un tas de principes, formaté par ses parents il les avait intégré dans son cerveau. Sa sensibilité et sa passion pour le théâtre lui a ouvert un autre monde, celui des rêves. Un monde où tout est possible et où les barrières doivent être abattues pour se créer un avenir.
Bien sûr, ce serait hypocrite de dire qu’à présent il n’a plus aucun principe, tout le monde en a bien un ou deux, comme le fait de ne pas mettre les choses au lendemain ou encore de ne pas tromper la personne que l’on aime.
Mais il était contre les personnes qui l’empêchait de vivre sa vie comme il l’entend.

- Vous avez choisi le bon endroit. Vous trouverez pas mieux.

Il lui sortit son sourire ravageur, non pas qu’il voulait la draguer, elle était, certes, très attirante mais elle semblait jeune pour lui. Mais il aimait charmé les nouvelles. De plus, le côté plus commercial, il fidélisé de nouveaux clients et faisait fonctionné le commerce. Son rêve de devenir acteur ne s’était pas éteint mais en attendant d’y parvenir bien que ses chances soient assez minimes ; il avait pour autre ambition de devenir patron du bar Cellona. Le boss étant proche de la retraite, entre serveurs et serveuses c’était la guerre à celui qui aurait la place du big boss.
Il se focalisa à nouveau sur la jeune fille.

-Moi, c’est Anthony.

Le jeune homme était plutôt content de faire une nouvelle rencontre, c’était assez agréable la sensation qu’il pouvait ressentir. Le fait de découvrir quelqu’un était même assez perturbant. L’abordé, lui poser des questions sur sa vie, c’était comme si l’on se glissé dans la peau d’un détective et qu’on chopé des infos où l’ont pouvait. Mais en même temps cela procurait une satisfaction inexplicable.
Anthony sourit à la question de la jeune femme, il y a longtemps qu’il avait arrêté de compter les années. Depuis son arrivée dans cette ville, il a toujours travaillé ici. C’était un peu comme sa deuxième maison. Il s’y plaît et ne voudrait pas la quitter.

- Des années…Ça doit faire une dizaine d’années maintenant. Je suis un vieux serveur. Fit-il en riant légèrement.

Anthony du haut de ses 28 ans commençait à ressentir la peur de la 30ène, il se disait que même si son métier était agréable et qu’il y avait prit goût, il était temps de construire quelque chose. Il ne voulait pas être serveur jusque dans sa tombe, c’est pourquoi il avait postulé pour reprendre le bar, être patron c’était bien plus classe et encourageant. Et il savait que s’il obtenait le bar, ses problèmes d’argent serait résolus. Et puis il se plaisait trop dans cette endroit pour le quitter, alors il y resterait jusqu’à sa retraite c’est sûr mais pas en tant que serveur. C’était à son tour de devenir le « Big Boss » des lieux. Une consécration pour ce jeune homme qui avait tout quitter pour se donner une chance, certes, la voie empruntée n’était pas celle escompter mais pour l’instant il s’en satisfaisait.

-Et vous, que faites-vous dans la vie ? Demanda Anthony, curieux

Le fait de ne rien connaître sur cette jeune femme rendait la chose d’autant plus excitante, c’était comme si l’on pouvait tout se permettre. C’est dans cette pensée que le jeune homme avait abordé Lenna à la base. Il aimait connaître les gens, bien au-delà du physique. Bien que ce dernier avait une importance certaine, il ne voulait pas non plus trop s’y attarder, il voulait voir les gens comme ils sont vraiment et non pas que par ce qu’ils veulent bien nous faire voir par un maquillage trop cher ou une robe haute-couture. Tout ça c’est du vent, et Anthony le savait. Il n’aimait pas les gens superficiels, il voulait de l’authenticité et du réel.

Anthony sourit à la petite réflexion de la jeune fille. Il avait certes une grande expérience dans le domaine de la restauration. Il lui arrive même de passer derrière les fourneaux, certes pour des plats plutôt basique, ce fût son idée de transformer ce bar la journée en endroit où l’ont peut se restaurer et se reposer en toute tranquillité, et lorsque la nuit tombe ce lieu se transforme en lieu de rencontre où l’alcool coule à flot et où la tranquillité laisse place à la fête.
C’est alors que Lenna lui demanda l’air un peu gêné son âge. Anthony n’était pas du genre à le cacher, il n’avait pas peur d’atteindre la trentaine, il n’était pas du genre à craindre la mort et la vieillesse.

Après tout ça faisait parti de la vie, et il savait qu’il profitait pleinement du temps qu’il avait et qu’il ne regretterait rien. La vie était bien trop courte pour avoir des regrets par-dessus la tête. Mais pour le coup il devait avouer qu’il était flatter qu’on le voit si jeune, il faut dire qu’il prenait soin de lui, non pas pour paraître plus jeune mais pour rester en forme et être en bonne santé, cela semblait primordiale pour lui. Son père à souvent eu des problèmes de santé à cause de sa mal nutrition et de son excès de poids, il ne voulait pas finir comme lui à son âge. Il en était hors de question. Sans se priver il arrivait à maintenant sa forme.
Il lança un sourire à sa nouvelle rencontre.

- J’ai 28 ans à vrai dire. Et vous…Enfin, on peut se dire tu non ?

Il savait qu’en général demander l’âge d’une femme était assez peu recommandé, mais cela concerné plus généralement les femmes ayant passé la 40ène cachant leurs rides par du botox, chose qu’Anthony détestait, il avait horreur des filles superficielles qui faisait tout pour masquer leur beauté naturelle.

Lorsque la jeune fille prononça le mot école de médecine, Anthony se montra très admiratif. Lui avait juste le bac, il s’en était toujours contenté mais il est vrai que si il en avait eu les capacités il serait allé plus loin, mais son ambition de devenir acteur avait surpassé tout ça. Il avait donc arrêté tout ça sachant très bien que les risques de ne pas percer était bien plus grand que la moyenne, la preuve, en presque dix ans il avait dû tourner deux ou trois courts métrages pour rendre service mais il n’était pas encore reconnu dans le métier, bien que son talent était réel. Ce n’est pas lui qui le dit, ce sont ses professeurs de théâtre, ces cours qu’il prend deux à trois fois par semaine, même si le fait de ne pas percer commence doucement à le démotiver et le désespérer. Mais il se dit que même s’il n’est pas connu, au moins il se fait plaisir en jouant dans un théâtre, faisant parfois des spectacles dans des petites salles.

Anthony lui lança un large sourire, lui se souvient à peine de la sensation qu’il avait pu ressentir en atteignant la majorité. Il savait juste que c’était loin derrière lui à présent et qu’il n’avait d’autre choix que d’accepter le fait que les années avaient passé. Pourtant ce n’était pas si loin que ça, mais il n’en gardait qu’un vague souvenir.

- Tu es une grande fille maintenant. Plaisanta Anthony

Le jeune homme aimait plaisanter sur tout et rien. C’était sa marque de fabrique, il aimait lancer des pics sans pour autant être méchant. C’était la preuve qu’il se sentait bien avec la personne. Avec June ça se passait toujours comme ça, ils se vannaient souvent. La coupe d’Anthony trop structuré, les tics et manies de June…Tout y passait. De toute façon à quoi bon vivre si l’ont ne rie pas, c’était ce qu’Anthony disait toujours. Il aimait rire, s’amuser et ne compté pas s’arrêter de si tôt.
Le jeune homme leva les yeux vers l’horloge murale, il avait encore le temps avant le coup de feu de midi, il posa son plateau sur la table et se laissa tomber sur la chaise en face de la jeune femme.

- Ça t’embête si je m’assoie un peu ?

Il faut dire que le jeune homme passait sa vie debout, les occasions où il pouvait s’asseoir pour faire une pause était rare.