Che bella, la solitudine! [ pv Gaby ]

Il est des jours où il fait bon de se retrouver un peu seul avec soi-même. Ceux et celles qui la pratiquent y trouvent toujours ce qu'ils cherchent. Oublier leur journée difficile... pour enfin accéder à l'apaisement de l'esprit. Vous l'aurez donc compris. La solitude a un côté ambivalent. D'un côté, on la redoute... tandis que de l'autre, on la recherche avec assiduité. C'est comme ça. Plus fort que nous. On est comme aimanté à elle. Et Dylan ne fait pas exception à la règle. Surtout qu'elle ressent le besoin de réfléchir à tout un tas de choses en ce moment. Et la première d'entres elles - et non la moindre - de savoir si sa mère allait enfin trouver le bonheur. Il faut dire aussi qu'en matière d'amour, cette dernière n'avait guère eu de chance. Ses deux premiers mariages s'étant soldés sur un échec... et le dernier homme de sa vie n'ayant jamais cessé d'aimer son ex. Et il lui arrive encore de penser ce qu'elle aurait fait à sa place. Sûrement qu'elle n'aurait pas agit de la même manière certes, mais elle aurait certainement été très abattue si pareille chose lui était arrivé. Enfin bref, elle se faisait énormément de soucis pour elle... et se sentait parfois impuissante. La seule chose qu'elle pourrait faire, étant d'espérer que la vie lui sourit de nouveau.

Dylan était dans le parc depuis une bonne demie-heure déjà. Un livre ouvert entre les mains, elle tentait d'accéder à cette tranquillité d'esprit qu'aimait tant ressentir. Seulement, c'était sans compter des gamins qui chahuté un peu trop fort. Elle ne mit cependant pas longtemps à reconnaître les enfants en question. Et pour cause, il s'agissait en réalité de Juanita et Celia - les filles de Gabrielle Solis, une amie de sa mère. D'ailleurs, celle-ci l'ayant aperçue sur le banc s'était alors approchée de la jeune fille.

La jeune femme observait avec une attention toute particulière les enfants s'amusaient - et en venait parfois à se laisser à la nostalgie. C'est vrai qu'à cet âge on ne se pose pas de question. Aucun soucis d'aucune sorte... tout parait être plus simple. Et il arrive encore souvent de regretter le temps où l'insouciance est reine. Seulement, il faut bien grandir un jour non? Et comme tout le monde, c'est ce qu'elle avait fait - laissant derrière elle tout ses rêves de gosses. Enfin presque. Parce qu'il y en a certains qu'elle a tout de même réalisé. Elle était alors toute plongée dans des plongée plus ou moins lointaines - dont certaine vers sa mère - lorsqu'une voix vint l'en sortir. C'était Gabrielle qui - après l'avoir aperçue - était venue jusqu'à elle.

- Bonjour Gabrielle!... euh non, tu me déranges pas du tout. Je vais bien sinon et toi?

Depuis combien de temps ne l'avait-elle plus vu au juste? Elle ne comptait même plus les jours tant cela faisait si longtemps pour elle. Depuis qu'elle avait quitté Wisteria Lane pour l'université à vrai dire. Autrement dit un bail. Jusqu'à présent, elle ne l'avait juste entre aperçue alors que cette dernière allait accompagné ses filles à l'école. Mais à chaque fois, elle était occupée à autre chose pour pouvoir aller lui parler un peu. En tout cas, Gabrielle faisait toujours partie des personnes qu'elle avait toujours plaisir à revoir.

- Elles ont l'air de drôlement bien s'entendre dis-donc! lui dit-il en observant les gamines avec leur amie semble t-il. Parce qu'elle ignorait la vérité concernant la petite Grace bien entendu.

Elle en avait de la chance! C'est ce que la jeune fille venait de se dire intérieurement en voyant le bonheur se lire dans son regard. Ses filles la rendaient plus que heureuse. Et ce serait être aveugle pour ne pas s'apercevoir qu'elles constituait sa fierté. D'ailleurs, Dylan ne put s'empêcher un petit truc chez Gaby. La façon dont elle avait de regarder l'amie de Célia et Juanita. On aurait presque dit le regard d'une mère envers son enfant. Le même qu'elle aura sans doute un jour lorsqu'elle en aura à son tour. Ce qu'elle espérait d'ailleurs. Pour en revenir à Gabrielle - bien qu'elle ne soit au courant de rien - elle avait l'air de beaucoup aimé cette gamine. Ce qui donnait encore plus envie à Dylan de tenter de découvrir le véritable lien qui les unis. Elle n'est pas journaliste pour rien en même temps. Mais bien sûr, elle n'en fera rien du tout. Elle est bien trop respectueuse de la vie privée des autres. Et puis s'ils voudront parler, ils le feront d'eux-même.

- Elles s'entendent tellement bien qu'on croirait presque des sœurs. lui dit-elle tout simplement, sans arrière pensée ni rien. - J'ai terminé mes études à vrai dire. Et tu as devant toi l'une des journalistes de la gazette de Fairview! lui répondit-elle ensuite avec un grand sourire.

Il s'en était passé des choses en quelques années. Et pour cause, la dernière fois qu'elle l'avait vu c'était peu de temps avant que Dylan ne parte pour l'université. Même si ce n'était pas le Daily News, elle en était quand même assez fière. Et pour cause, elle exerçait la profession pour laquelle elle avait tant travaillé.

Précédemment, elle lui avait alors demandé ce qu'elle pouvait bien faire au parc toute seule. C'est vrai qu'en ce moment, elle avat pris pas mal l'habitude de s'y réfugier. L'endroit était si apaisant qu'on ne pouvait que s'y sentir bien.

- Juste envie de prendre un peu l'air en fait. J'aime bien cet endroit. C'est assez relaxant on va dire. lui dit-elle avant d'esquisser un sourire.

En regardant la petite fille une fois encore, Dylan s'était dit que la ressemblance était étrangement assez frappante avec la plus jeune des filles de Gabrielle. Non, cela doit être une simple coïncidence. Pourtant, elle avait une intuition que quelque chose de terrible avait dû se passer quelques années auparavant. Et de voir les gamines s'amusaient renforçaient encore un peu plus cette impression. Mais elle essaya de ne plus y penser pour se consacrer sur ce que lui disait le mère de famille.

- Je ne vais te cacher la vérité plus longtemps... elle était aux anges même! lui dit-elle en parlant de la réaction de sa mère lorsque sa fille avait décroché son diplôme. Mais c'était en réalité plus le fait qu'elle ait décidé de revenir s'installer à Wisteria Lane qu'il lui avait fait le plus plaisir. - Oui, enfin les premiers temps du moins... juste le temps de pouvoir me trouver quelque chose et de pouvoir m'installer avec mon copain.

Dylan avait appris pour sa mère et Robin. Et elle s'était réjouie de cette nouvelle. Surtout qu'elle savait que c'était là une autre chance pour sa mère d'être de nouveau heureuse. Elle lui avait d'ailleurs paru plus épanouie que jamais. Dylan souriait rien qu'à cette pensée. Elle reprit cependant vite le cours de la réalité lorsqu'elle se rendit compte que le visage de Gabrielle s'était assombrie suite à ce que la jeune fille lui avait dit au sujets des gamines: "On croirait presque des soeurs". Elle ne savait pas en revanche à quel point elle avait vu juste.

- Je sais pas... peut-être leur manière de jouer... y a vraiment de la complicité entre elles, comme pourraient l'être des soeurs quoi. venait-elle de lui dire en toute simplicité.