Présentation Danny Bolen / En cours...

Le soleil brillait haut dans le ciel de la ville des jeux et de la luxure : Las Vegas. La chaleur était à son comble et mes vêtements étaient quelque peu collaient à mon corps par la sueur et la douche sous une fontaine prise il y a seulement quelques minutes. Les rues étaient affublées de monde, mais nettement moins que la veille. C’était normal après tout, Las Vegas vit la nuit. Le jour est seulement un moment pour se reposer avant d’aller à nouveau faire la bringue, perdre son argent, et pour certains batifoler avec des femmes soumises à vendre leurs corps pour quelques malheureux sous. Si seulement je pouvais éradiquer du monde toutes ces mœurs de la vie de tous les jours qui tuent des Hommes pour des raisons absurdes.

Je ne sais vraiment pas quoi faire. L’ennuie gagne mon esprit à chaque minutes qui passe avec une lenteur d’un ennui mortel. Quelques rires et odeurs de pourriture infects troublent le calme paisible qui règne dans la rue qui le soi-même devraient encore subir toutes les absurdités du genre humain détruit sa planète peu à peu sans vraiment s’en rendre compte. « Ne les blâme pas », me dit une petite voix dans ma tête à chaque fois que j’y pense, « ils ne sont qu’humains, ce ne sont que de simples mortels qui subissent l’influence des médias et des nouvelles inventions qui pourrissent cette planète. » Bien sur, mais ils pourraient faire un effort. Réfléchir seulement quelques secondes avec leurs misérables têtes dénuées de toutes nuances d’intelligence, sous n’importe quelle forme.

Je me décide donc à marcher sans vraiment réel but dans les rues presque désertes de Las Vegas en pleine journée. Que faire ? Continuer à déambuler sans savoir où aller, ou me fixer un objectif pour ne pas passer à nouveau une journée ennuyeuse à mourir. Je lève mon regard vers le ciel d’un bleu azur, et fait glisser le long des immeubles haut de cinq cent mètres. Soudain, mon regard s’arrête en haut de l’un d’eux. Quelque chose attire mon attention. Je ne sais pas que c’est. Est-ce un animal ? Un mortel ? Un demi-dieu peut-être… Ce n’est pas très rare de rencontrer des demi-dieux en pleine nature, surtout qu’à cause la guerre faisant rage, les progénitures des divinités préfèrent ne pas choisir de camps, et venir se délecter dans les douces vapeurs d’alcool et le bonheur éphémère de cette ville si bien réputée pour ça.

Je cours comme une folle vers cet immeuble et me retrouve rapidement à son pied. Comment monter là-haut sans paraître suspecte en voulant juste entrer et prendre l’ascenseur. Mais oui ! Je suis vraiment idiote, il suffit juste de… Je m’enfonce dans une petite ruelle sombre pour me retrouver derrière le building, à l’abri des regards indiscrets qui auraient pu traîner vers ma direction. Mon esprit est en ébullition. Je me concentre sur les ténèbres qui envahissent la ruelle, beaucoup de ténèbres. Puissantes comme les enfers… Un nuage d’une couleur violet foncé se forme autour de moi. Je m’installe confortablement dedans. J’intime à la fumée de m’élever en hauteur, afin de me poser sur le toit du gratte-ciel. Lentement, je m’élève en hauteur, regardant d’un magnifique œil la ville s’étalait doucement sous moi. Tout est vraiment plus beau de haut… Il faudra que j’y pense à la prochaine ville que je visiterai… Finalement, je pose délicatement mes pieds sur la toiture en béton. Je peux enfin voir ce qui avait attiré mon attention quelques minutes auparavant, et qui m’avait obligé à venir voir ce que c’était tellement j’étais rongée par la curiosité.

C’est un jeune homme, pas plus de vingt ans, peut-être même dix-sept… Je ne sais pas exactement… Surtout qu’il est de dos… Il était penché dans le vide, à regarder la terre ferme sous lui. Est-il fou ? Complètement stupide ? Il allait tomber s’il ne faisait pas attention. Je l’observe sans bruit, à guetter ne serait-ce qu’un quelconque danger qui pourrait amener à sa perte. Il monta sur la barrière de béton devant lui et se mit à jouer le funambule comme un gamin de huit ans… Sauf que d’habitude, un gamin de dix ans y joue sur une poutre à seulement quelques centimètres du sol… Là… Entre dix centimètres et cinq cents mètres il y a tout de même une légère différence. Soudain, je vois son pied glisser sur la rosée du matin comme un film au ralenti. Il dérape et je le vois tomber. Sa main attrape désespérément le muret mais elle glisse aussi. Je ne vois bientôt plus que son visage, ses yeux, ses cheveux… rien.

- Attention !, je crie comme stupidement alors qu’il est trop tard

Je cours vers le bord du toit avec une rapidité incroyable. Je le vois dégringoler de plusieurs mètres, et d’un seul coup il s’arrête. Je pense que c’est la fin, mais me rends compte qu’il est encore à plusieurs centaines de mètres au dessus du sol. Il se trouvait sur un nuage de fumée étrange… Un peu comme mon nuage de ténèbres, sauf que là on aurait dit que c’est le vent qui formait cette épaisse couche blanchâtre. Je sais qu’une expression d’horreur et confuse teinte mon visage, mais pour l’instant je me fiche que tout le monde sache mes sentiments. Je paraitrais surtout pour un monstre si je souris sarcastiquement comme à mon habitude.

- Est-ce que ça va ?!, je crie de toutes mes forces

Le jeune homme fait volte face et se retrouve face au mur. Il lève ses yeux vers le ciel et je croise son regard vert. Le vent souffle et je peux apercevoir sous une mèche son autre œil, celui-ci est bleu azur… Un regard magnifique…

- Pour le moment, je pense que tout va bien, mais si j’étais sur le toit, ça irait beaucoup mieux

Sa voix est grave et douce. Je souris légèrement devant cette réplique. Un léger sourire, très subtil, s’étire sur son beau visage à la peau très pâle. Je me concentre et forme un nuage de ténèbres en dessous de sa plaque de vent. Lentement, je le fais remonter en hauteur. Il s’écroule sur le sol et après quelques minutes, je vais m’assoir à côté de lui et lève mon regard vers les cieux. Un silence s’installe en lui et moi. Finalement, le jeune homme prend enfin la parole.

- Ca faisait longtemps que vous m’observiez ? Je vous ai entendu crier tout à l’heure

Il lève sa tête me regarde. Il n’y a aucune méchanceté dans ce regard, et je ne veux pas être cruelle avec lui, étrange… Il passe sa main sur son visage et découvre qu’il est perlé de sueur. Je remarque qu’il ne m’a toujours pas dit merci pour l’avoir sauvé. D’un seul coup, il me regarde à nouveau et m’adresse un sourire des plus sincères, je le lui rends bien tandis qu’il parle à nouveau.

- Au fait merci de m’avoir aidé
- Il n’y a pas de quoi me remercié, c’est tout à fait normal. Au fait, je m’appelle Katniss Everdeen, et toi ?

Je lui adresse mon plus beau sourire… enfin plus beau je ne sais pas s’il est vraiment beau, en tout cas il est sincère, sans aune arrière pensée. Le vent souffle et des mèches de cheveux barrent mon visage. D’un geste négligé de la main je les retire et attends tranquillement la réponse.